Association d'Égyptologie IMHOTEP

Cours en salle (Angers, Nantes) et à distance, conférences, escapades...


Conférences et séminaires
Chaque année, nous proposons des conférences ou séminaires présentés à Nantes par de grands spécialistes de l'égyptologie française ou mondiale. Ces conférences sont ouvertes à tout public, adhérent ou non à l'association Imhotep, moyennant un droit d'entrée.

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PROCHAIN SÉMINAIRE : picto_nouveau-2
HatchepsoutPLG

« L’ART DE SCULPTER EN ÉGYPTE ANCIENNE »

Mercredi 27 mars 2024 (10h30–12h et 14h-17h30 ; déjeuner libre)
Musée compagnonnique du Manoir de la Haultière, 14 rue Claude Guillon Verne, Nantes

1.
COMPRENDRE LES STATUES DÉDIÉES PAR LES PARTICULIERS DANS LES TEMPLES
par M. Olivier PERDU
Collège de France, Chaire de Civilisation de l'Égypte pharaonique
Co-directeur du projet "Late Egyptian Artefact Database"

Les Égyptiens n'ont pas seulement laissé des statues à leur effigie dans leurs sépultures. À partir du Moyen Empire, ils ont également pris l'habitude d'en déposer dans les parties accessibles des temples. Cet usage, qui s'est perpétué jusqu'à la fin de la période pharaonique, est à l'origine d'un ensemble de plusieurs milliers de monuments dont on peine encore à saisir la signification.
Olivier Perdu est en charge de la publication des statues privées du Louvre d'époque tardive – un volume déjà paru – et a été commissaire de l'exposition "Le crépuscule des pharaons" au musée Jacquemart-André en 2012.


2. SCULPTURE ÉGYPTIENNE ANTIQUE : MÉTHODES, ORGANISATION ET ÉVOLUTION
par
M. Olivier LAVIGNE
Maître artisan tailleur de pierre
Historien des techniques de construction

Depuis 1996, Olivier Lavigne étudie les techniques de construction en pierre en Égypte pharaonique. Il a travaillé à Tanis, Abou Rawash, Dendarah, Hatnoub et prochainement Médamoud. Titulaire d'un DEA en histoire des techniques de construction, il est aussi Compagnon du Tour de France des Devoirs Unis. Il participe régulièrement aux congrès internationaux de la Construction History Society, dont il est membre. Ses activités actuelles se tournent de plus en plus vers l'archéologie expérimentale.


3. LES RICHESSES INSOUPÇONNÉES DE LA STATUAIRE PRIVÉE APRÈS LE NOUVEL EMPIRE
par M. Olivier PERDU

Au-delà de leur nombre, de leur qualité et de leur diversité, les statues privées d'époque tardive offrent au chercheur un champ d'investigation aussi vaste qu'inépuisable. Leur intérêt dépasse le domaine de l'art pour toucher des sujets aussi variés que l'histoire, la religion ou la société. C'est une véritable mine que le projet "Late Egyptian Artefact Database" s'apprête à mettre à la disposition de chacun.


Tarif pour les trois conférences : Adhérents : 42 € ; Non-adhérents : 50 € ; Étudiants de moins de 26 ans et demandeurs d'emploi (sur présentation d'un justificatif) : 5 €.
Inscription préalable vivement souhaitée
en adressant votre règlement à :
Mme Nicole Robinet, 15 rue Maisdon Pajot, 44100 Nantes


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CONFÉRENCES ET SÉMINAIRES PASSÉS :

SÉMINAIRE : « L’ART DE BÂTIR EN ÉGYPTE ANCIENNE »
(4 mars 2020)
1. DES CARRIÈRES DE HATNOUB AU PLATEAU DE GIZA :
UNE RAMPE POUR COMPRENDRE LA CONSTRUCTION DES PYRAMIDES ?
par M. Yannis GOURDON
Codirecteur de la mission épigraphique et topographique de Hatnoub (IFAO-Université de Liverpool)
Chercheur associé au laboratoire CNRS HiSoMA (Maison de l’Orient et de la Méditerranée)
Président du Cercle lyonnais d’égyptologie - Victor Loret

Créée en 2012, la mission franco-anglaise de Hatnoub a pour but d’étudier les carrières d’albâtre égyptien du plateau de Hatnoub, situé à 18 km au sud-est de Tell el-Amarna, en Moyenne Égypte. Si les premières saisons ont permis entre autres la découverte d’une centaine de nouvelles inscriptions, la campagne de septembre 2018 a mis au jour un système de halage des blocs tout à fait exceptionnel, qui date au plus tard du règne de Khéops. Composé d’une large rampe centrale flanquée de deux escaliers munis d’imposants trous de poteaux, ce système permettait de tirer de lourds blocs d’albâtre hors de la carrière sur des pentes très raides d’au moins 27 %. Cette découverte apporte ainsi des éléments nouveaux et significatifs pour l’histoire de la construction, dans la mesure où la question des pentes est un des points les plus problématiques concernant l’édification des grandes pyramides.
Docteur en égyptologie, ancien membre scientifique de l’Ifao et chercheur associé au laboratoire CNRS HiSoMA (Lyon), Yannis Gourdon est un spécialiste de l’Ancien Empire et notamment de la VIe dynastie. Sur le terrain, il a participé à de nombreuses missions archéologiques en Égypte (Balat, Saqqara, Abou Rawach, Tabbet el-Guech, Edfou), avant de fonder en 2012 et de codiriger la mission archéologique de Hatnoub (Ifao – Université de Liverpool). Il est par ailleurs le Président du Cercle lyonnais d’égyptologie – Victor Loret.


2. USAGE DES MATHÉMATIQUES DANS L’ART DE CONSTRUIRE EN ÉGYPTE ANCIENNE
par
Mme Marianne MICHEL
Chargée de cours invitée à l’Université catholique de Louvain (Faculté de Philosophie et Lettres (FIAL), Égyptologie
Présidente du Groupe de Recherches sur l’Égypte ancienne (Université catholique de Louvain, Institut orientaliste (CIOL)/EGYP)
Collaboratrice scientifique de l’Institut des Civilisations, Arts et Lettres (INCAL, Université catholique de Louvain)

Les problèmes pratiques des textes mathématiques et les listes détaillées de textes administratifs se complètent parfois judicieusement. Dans le contexte précis de l'art de bâtir ou de construire, ces textes nous permettent d'exposer quelques techniques ou outils utilisés. Nous examinerons des extraits du papyrus Boulaq 18 (en complément des niveaux de construction), du papyrus Reisner I (en complément des unités de volume), du papyrus Rhind (calculs de volumes de greniers à base rectangulaire ou circulaire, calculs d'inclinaisons de faces de pyramide), du papyrus de Moscou (calcul du volume d'un tronc de pyramide).
Marianne Michel est titulaire d’un master en langues et littératures anciennes et orientales (spécialisation Égypte et Proche-Orient antiques) et docteur en égyptologie de l'Université catholique de Louvain (Belgique). Elle est également titulaire d’une licence en sciences mathématiques et agrégée de l’enseignement secondaire supérieur. Elle est chargée de cours invitée (UCLouvain, Faculté de Philosophie et Lettres (FIAL), Égyptologie) et Présidente du Groupe de Recherches sur l’Égypte ancienne (UCLouvain, Institut orientaliste (CIOL)/EGYP). Ses recherches portent sur les mathématiques dans l'Égypte ancienne des textes hiératiques du Moyen Empire (ou assimilés) jusqu'aux textes démotiques et grecs de la période ptolémaïque, sur différentes techniques de l'Égypte ancienne (construction, statuaire, apiculture), sur les campagnes de Touthmosis III et sur les ouchebtis.


3. QUELQUES PARTICULARITÉS ARCHITECTURALES DE LA NÉCROPOLE ROYALE DE TANIS
par
M. Patrice LE GUILLOUX
Membre de la Mission française des fouilles de Tanis
Membre associé de l’UMR 8546 - Archéologie et Philologie d’Orient et d’Occident (CNRS-ENS-EPHE)
Collaborateur scientifique de l’Institut des Civilisations, Arts et Lettres (INCAL, Université catholique de Louvain)

La Nécropole royale de Tanis fut découverte par la Mission Montet entre 1939 et 1946, puis complétée en 1984 par la MFFT avec la mise au jour d’un nouveau bâtiment arasé. Elle a donné lieu à de nombreuses études et interprétations, d’ordre architectural ou historique, basées essentiellement - et logiquement - sur les données publiées. Les nouveaux nettoyages, dégagements et relevés entrepris depuis 2016 permettent de corriger sensiblement les plans anciens et d’affiner notre connaissance de certains pans de l’histoire très complexe de ces sépultures, et de noter plusieurs particularités dans leur construction. Une synthèse des résultats et hypothèses actuels sera présentée lors de cette communication.
Patrice Le Guilloux est diplômé de l’École pratique des hautes études (Section des Sciences religieuses). Il mène des recherches sur le site de Tanis, et plus particulièrement son historiographie et sa Nécropole royale, depuis 1987. Après avoir enseigné l’égyptologie à l’École du Louvre (1991-1998) et à l’Université de Nantes (1998-2012), il est actuellement membre associé de l’Unité mixte de Recherches 8546 - Archéologie et Philologie d’Orient et d’Occident (CNRS-ENS-EPHE), collaborateur scientifique de l’Institut des Civilisations, Arts et Lettres (INCAL) de l’Université catholique de Louvain, et directeur de l’Association d’égyptologie Imhotep.

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SÉMINAIRE : « L’ÉGYPTE ET LE MONDE BIBLIQUE »
(7 mars 2019)
1. L’EXODE, MOÏSE, L’ÉMERGENCE DU MONOTHÉISME BIBLIQUE : QUE PEUT EN DIRE L’ÉGYPTOLOGIE ?
par M. Christian CANNUYER

Professeur à l’Université catholique de Lille

Le cadre égyptien de l’épisode biblique de l’Exode pose la question de son authenticité historique et de celle du personnage de Moïse. Que peut-on en dire du point de vue de l’égyptologie ? Comment croiser le regard égyptologique avec celui de l’exégèse critique de l’Ancien Testament et avec les récents débats qui agitent l’archéologie israélienne ? Comment se positionner entre les positions maximalistes des uns (Kitchen, Hoffmeier, Vandersleyen) et les thèses minimalistes des autres (Redford, Van Seters), en évitant les enjeux idéologiques ou religieux qui se tapissent derrière cette problématique ? Le dossier est plus complexe qu’on ne le dit souvent et appelle la nuance. Il n’est pas sans lien avec celui de l’émergence du monothéisme biblique et de ses liens avec l’Égypte, notamment le prétendu « monothéisme » d’Akhénaton.
Christian Cannuyer, né en 1957, est belge, docteur en égyptologie de l’Université Charles-De-Gaulle Lille 3. Il enseigne depuis 1991 l’histoire de l’Église ancienne, l’histoire des Églises orientales et la langue copte à la Faculté de théologie de l’Université catholique de Lille. Il est, depuis 1994, président de la Société Royale Belge d’Études Orientales et directeur de l’Association « Solidarité-Orient » (Bruxelles), qui a pour but de faire connaître et de soutenir les chrétiens du Proche-Orient. Il a beaucoup publié sur les Coptes, sur les phénomènes de continuité entre l’Égypte pharaonique et l’Égypte chrétienne, sur les relations entre l’Égypte ancienne et la Bible.


2. LE MONOTHÉISME EN QUESTION : L’APPORT SINGULIER D’AKHENATON
par M. Marc GABOLDE

Professeur à l’Université Paul Valéry de Montpellier

La nouvelle forme de dévotion solaire que le roi Amenhotep IV - Akhenaton met en oeuvre au XIVe siècle avant notre ère pose des problèmes aux égyptologues, mais également aux philosophes, aux historiens des religions et aux théologiens. La question fondamentale est : le culte d’Aton est-il un monothéisme ? Cette interrogation amène à questionner les définitions mêmes du « monothéisme ». Malgré les apparences, les entreprises de clarification sont ardues et compliquées par l’investissement personnel des chercheurs en fonction de leur convictions. Dans ce débat on se propose d’examiner les critères d’évaluation de ces pratiques religieuses ou cultuelles afin de préciser la nature de l’« atonisme ».
Marc Gabolde est professeur des Universités depuis 2016 à l’Université Paul Valéry - Montpellier III, où il enseigne l’égyptologie depuis 1999. Ancien membre scientifique de l’Institut Français d’Archéologie Orientale du Caire (1993-1997), il a participé à plusieurs chantiers de fouilles en Égypte, et a dirigé une mission archéologique dans la nécropole royale de Tell el-Amarna entre 1999 et 2012. Spécialiste de l’histoire et de la religion de la XVIIIe dynastie égyptienne et du culte des dieux-gisants de Haute-Égypte aux époques grecque et romaine, il est l’auteur de plus d’une centaine d’articles et ouvrages spécialisés ou grand public, dont le dernier en date est une imposante monographie sur Toutankhamon.

3. LE PASSAGE DE L’ANCIENNE RELIGION ÉGYPTIENNE AU CHRISTIANISME
par M. Christian CANNUYER

Professeur à l’Université catholique de Lille

C’est très tôt que le christianisme s’est implanté en Égypte, même s’il ne nous est vraiment connu qu’à partir de la fin du IIe siècle. Connaissant une assez sensible progression au IIIe s., il s’est finalement imposé comme religion majoritaire à la fin du IVe. Quelles ont été les étapes de sa progression et les raisons de son succès ? Quels sont les éléments qu’il a repris à la religion « pharaonique » et qu’il a perpétués en les revisitant ? Est-il responsable de déprédations du patrimoine antique et quel fut le sort des derniers « païens » ?

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SÉMINAIRE : « LE TEMPLE ÉGYPTIEN. QUELQUES ASPECTS DE LA RECHERCHE ACTUELLE »
(21 mars 2018)
1. LA PROCESSION DU FÉTICHE ABYDÉNIEN DANS LE TEMPLE DE RAMSÈS II À ABYDOS
par M. Laurent COULON
Directeur d’études à l’École pratique des hautes études (PSL, Sciences religieuses, EA 4519)

Le « fétiche » abydénien, emblème du nome thinite, est devenu, à partir du Moyen Empire, l'objet d'un culte spécifique qui est au cœur des célébrations des mystères osiriens d'Abydos. Le rôle central de cet objet de culte ne cesse de s'affirmer au cours du Nouvel Empire et culmine avec le règne de Ramsès II, au cours duquel il est très fréquemment représenté aussi bien dans les monuments des hauts dignitaires que dans les temples locaux. Le témoignage le plus riche nous est offert par le temple des millions d'années que le souverain a fait ériger à proximité de celui de son père Séthy Ier, monument qui a bénéficié tout récemment d'une nouvelle publication épigraphique et photographique. Cette édition permet maintenant, en s'appuyant sur des restitutions graphiques, d'analyser la place du culte du fétiche abydénien dans l'édifice et de proposer une réflexion sur le déroulement des processions osiriennes dans la ville sacrée d'Osiris.
Ancien élève de l'École Normale supérieure, agrégé de Lettres classiques, ancien membre scientifique de l’Institut français d’archéologie orientale (IFAO), Laurent Coulon est actuellement directeur d'études à l'École pratique des hautes études sur la chaire « Religion de l'Égypte ancienne ». Il est également directeur du Centre Wladimir Golenischeff (EPHE) et président de la Société française d'égyptologie. Laurent Coulon est spécialisé dans l’étude du développement du culte d’Osiris au Ier millénaire avant J.-C. Il s’appuie pour cela sur les travaux archéologiques et épigraphiques qu’il mène depuis 1993 dans le temple de Karnak et dans d’autres sites (Oxyrhynchos, Ayn Manawir) mais aussi sur l’étude de corpus prosopographiques, notamment celui des prêtres d’Osiris de Karnak.

2. ABYDOS À THÈBES : UN TOMBEAU D’OSIRIS DANS LE PALAIS FUNÉRAIRE DE PADIAMENOPÉ (TT33)
par M. Claude TRAUNECKER

Professeur émérite à l’Université de Strasbourg, Directeur de la Mission épigraphique française dans la tombe de Padiamenopé à Thèbes-Ouest

La tombe du prêtre lecteur Padiamenopé, secrétaire particulier de Pharaon (Taharqa, Tanoutamon) est la plus grande tombe d’Egypte : vingt deux salles se répartissent sur six niveaux. Claude Traunecker et son équipe étudient cette tombe depuis plus de dix ans. On savait déjà qu’elle était une sorte de bibliothèque de consultation des grands recueils funéraires affichés sur ses parois, textes revus et corrigés par Padiamenopé. Mais les recherches récentes ont révélé qu’elle contient également la réplique d’un monument disparu d’Abydos alors au centre du pèlerinage osirien. Plus récemment il s’est avéré que la tombe recèle un atelier d’embaumement symbolique avec tous ses éléments fonctionnels. C’est ainsi Padiamenopé est devenu un saint (loué) de la nécropole et sa tombe a été au centre des liturgies thébaines. évoqués.
De 1968 à 1984, Claude Traunecker a travaillé au Centre franco-égyptien d’étude et de restauration des temples de Karnak, où il dirigeait le laboratoire de restauration et le bureau d’épigraphie. Il a ensuite enseigné à l’École du Louvre (1985-1995) et à l’Université Catholique de Louvain, avant d’être nommé titulaire de la chaire d’égyptologie de l’Université Marc Bloch à Strasbourg (1996-2007). Depuis 2004, il dirige les travaux et l’étude de la tombe de Padiamenopé (TT33) sur la rive ouest de Louxor.

3. L’ORIENTATION ASTRONOMIQUE DES TEMPLES DE KARNAK, DE TELL EL AMARNA, D’HÉLIOPOLIS
ET DE TANIS : DONNÉES PHYSIQUES, DIMENSIONS SYMBOLIQUES ET CONSÉQUENCES HISTORIQUES
par M. Luc GABOLDE

Directeur de Recherche au CNRS (UMR 5140 « Archéologie des sociétés méditerranéennes » de Montpellier - Lattes)

L’orientation des édifices religieux est une pratique quasi universelle et qui, en Égypte ancienne comme ailleurs, vise à renforcer le potentiel de communication avec le monde divin. Cette orientation a été étudiée dans le passé sur différents sanctuaires égyptiens et réexaminée récemment par le programme OrTempSol (projet du Labex Archimède), dans le cas de quatre temples à divinités solaires : Amon-Rê à Karnak, Aton à Tell el-Amarna, Rê-Atoum à Héliopolis et Amon-Rê à Tanis. C’est, en l’occurrence, l’orientation sur le soleil qui a été explorée, compte tenu de la nature solaire des divinités impliquées, et plus particulièrement l’alignement sur le soleil levant. Le lever de soleil sur l’axe d’un temple est tributaire, en premier lieu, des données de terrains disponibles et de leur précision ; on a donc repris les mesures très précises pour ces quatre temples. En second lieu il varie selon les systèmes chronologiques que l’on adopte : on a à ce jour des théories de chronologies hautes, médianes et basses et le phénomène d’apparition de l’astre sur l’axe se produit alors à des dates différentes du calendrier égyptien. Pour comprendre les avancées récentes que l’on a pu faire dans ces domaines, et leurs conséquences historiques on repartira (références bibliographiques à l’appui) des notions de base du calendrier égyptien, des dates sothiaques et de la date de Censorinus et on verra leur fiabilité compte tenu de la variation de la longueur de l’année sothiaque. On se penchera également sur les dates lunaires historiques (notant la rareté des notations d’éclipses), sur les annales royales et les computs historiques égyptiens. On verra ensuite la question de l’orientation des édifices religieux, dans le monde et en Égypte et celle des rituels de fondation avec leurs visées astronomiques. On explorera la notion égyptienne d’Horizon, sa réalité physique et sa signification symbolique. On pourra alors étudier l’orientation héliotropique et solsticiale de Karnak, l’alignement du petit temple d’Aton à Amarna et son lien avec la date des stèles de l’an 5 et de l’an 6, puis on se penchera sur l’orientation du temple d’Héliopolis en lien avec le texte du Rouleau de cuir de Berlin. On examinera enfin l’orientation du temple de Tanis en rapport avec l’avènement de Psousennès Ier. En synthèse on évoquera les potentialités d’ajustement de la chronologie égyptienne que l’on peut envisager à partir de ces nouveaux jalons.
Luc Gabolde est Directeur de Recherche au CNRS (UMR 5140 « Archéologie des sociétés méditerranéennes » de Montpellier – Lattes). Ancien membre scientifique de l’IFAO, son aire de recherche est plus particulièrement centrée sur la région thébaine et sur l’étude du temple d’Amon-Rê à Karnak, où il a publié la cour de fêtes de Thoutmosis II, les vestiges temple de Sésostris Ier, les monuments inédits en calcaire aux noms de Thoutmosis II, Hatchepsout et Thoutmosis III, et où il travaille à la publication des monuments d’Amenhotep Ier et à un atlas des obélisques. Adepte de la multidisciplinarité, il s’intéresse également à la question de l’orientation des temples égyptiens.

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LA BATAILLE DE QADECH, RAMSÈS II. N‘ARIN, SEKOU TEPY ET QUESTIONS D'ITINÉRAIRES
par M. Claude OBSOMER

Professeur à l’Université catholique de Louvain (Institut des Civilisations, Arts et Lettres - INCAL)
(1
er avril 2017)

L'arrivée de la troupe des n‘arin le jour de la bataille de Qadech a permis à Ramsès II de renverser à son avantage une situation compromise par l'attaque imprévue des chars hittites. Cette étude examine les nombreuses opinions émises depuis plus d'un siècle sur l'identité de cette troupe et l'itinéraire qu'elle a suivi pour arriver en temps opportun au secours du camp établi par la division d'Amon. Grâce à une meilleure compréhension de la légende R11 qui accompagne la figuration des n‘arin sur les parois des temples, un éclairage est apporté à l'ensemble de la campagne, tant pour l'itinéraire aller de Ramsès II que pour son itinéraire retour.
Docteur en philologie et histoire orientales, Claude Obsomer enseigne la langue et l'histoire égyptiennes à l'Université catholique de Louvain depuis 1995. Ses recherches portent, entre autres, sur la politique étrangère des rois des XIIe et XIXe dynasties.

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NOUVELLES RECHERCHES SUR LE TEMPLE DE MÉDAMOUD : PERSPECTIVES HISTORIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES
par M. Félix RELATS MONTSERRAT

Directeur de la mission IFAO/Sorbonne sur le site de Médamoud
(13 mai 2017)

Le site de Médamoud est riche par les découvertes qu’il a livrées lors des fouilles menées par deux équipes de l’IFAO entre 1924 et 1940. Elles ont essentiellement porté sur le temple ptolémaïque et ses fondations où ont été réemployés des blocs remontant jusqu’au règne de Sésostris III. La nouvelle étude des archives des premiers fouilleurs du site couplée aux recherches de la mission IFAO/Paris-Sorbonne permettent aujourd’hui de présenter une nouvelle synthèse de l’histoire du site.
Docteur en égyptologie de l’université de Paris-Sorbonne et agrégé d’histoire. Félix Relats Montserrat est chercheur associé à l’UMR 8167 « Orient et Méditerranée ». Il dirige actuellement la mission IFAO/Sorbonne sur le site de Médamoud.


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ÉTIENNE DRIOTON, GRAND ÉGYPTOLOGUE DU XXe SIÈCLE
par Mme Michèle JURET
Conservatrice du Musée municipal Josèphe Jacquiot à Montgeron
(26 mars 2016)

Le chanoine Étienne Drioton fut directeur du Service des Antiquités d’Égypte, au Caire, de 1936 à 1952, dernier Français à occuper cette haute fonction. Couronnement de sa brillante carrière, en 1957 il est élu professeur au Collège de France. Un parcours ponctué de moments exceptionnels, une oeuvre scientifique immense et novatrice. Il a étudié tous les domaines de l’égyptologie.
Michèle Juret, diplômée de l’École du Louvre, est conservatrice du Musée municipal Josèphe Jacquiot à Montgeron. Elle est responsable des archives Étienne Drioton.



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SÉMINAIRE : « TANIS »
(16 mars 2016)
1. NOUVELLES RECHERCHES À TANIS
par M. François LECLÈRE

Ingénieur de recherche à l’École pratique des hautes études (Sciences religieuses, EA 4519)
Directeur de la Mission française des fouilles de Tanis Président de la Nouvelle Société des Amis de Tanis

Depuis le printemps 2014, l'équipe renouvelée de la Mission française des fouilles de Tanis développe un nouveau programme de recherche portant principalement sur l’étude globale de la structure du tissu urbain de la cité antique d’une part, et sur son contexte paléo-environmental d’autre part, la fonction portuaire fluvio-maritime de la localité étant très vraisemblablement à l’origine même de son existence. Ce programme implique la mise en œuvre de différents types de prospections à grande échelle, sur le site et à ses abords (prospection géophysique, carottages archéologiques et géomorphologiques, prospection céramique, etc.). La MFFT s'engage parallèlement sur une large reprise des études égyptologiques, portant essentiellement sur le matériel épigraphique royal et privé de la Troisième Période intermédiaire à Tanis, et vers des projets de conservation et de mise en valeur du site. Ces nouvelles problématiques et les premiers résultats prometteurs obtenus durant les campagnes de printemps 2014 et 2015 seront présentés.
François Leclère, docteur en égyptologie, est aujourd’hui ingénieur de recherche en archéologie à l’École pratique des hautes études, Section des Sciences religieuses, Paris (EA 4519 « Égypte ancienne : archéologie, langue, religion », Centre Wladimir Golénischeff), après avoir été conservateur-chercheur au département Ancient Egypt and Sudan, puis au département Greece & Rome du British Museum, où il a participé à deux projets de recherche sur les sites de Daphnae et de Naucratis. Ancien membre scientifique de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire, il a participé à plusieurs chantiers de fouilles en Égypte depuis 1988, et en a dirigé certains, notamment à Karnak. Il est, depuis début 2014, directeur de la Mission française des fouilles de Tanis (MFFT).

2. LES ROIS TANITES DE LA FIN DE LA TROISIÈME PÉRIODE INTERMÉDIAIRE : RECHERCHES RÉCENTES
par M. Frédéric PAYRAUDEAU

Maître de conférences en égyptologie à l’Université Paris Sorbonne-Paris 4 (Équipe « Mondes pharaoniques de l’UMR 8167)
Directeur adjoint de la Mission française des fouilles de Tanis

Les recherches récentes permettent de dresser un nouveau tableau des rois tanites de la fin de la Troisième Période intermédiaire. La composition de la mystérieuse XXIIIe dynastie comme l'identité des roitelets tanites sous domination soudanaise seront discutées. Tant l'ordre de succession que l'identité et surtout les réalisations artistiques de ces pharaons méconnus, tels que Pamy ("le chat"), Pétoubastis II ou Osorkon IV, seront évoqués.
Frédéric Payraudeau, docteur en égyptologie, a été membre scientifique de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire. Il a participé à de nombreuses missions archéologiques, notamment à Louqsor, Saqqâra et Tanis. Spécialiste du Premier millénaire avant J.-C., il enseigne l’archéologie et l’iconographie de l’Égypte pharaonique à l’U.F.R. d’Art et d’Archéologie de l’Université Paris-Sorbonne depuis 2010.

3. LES ARCHIVES DE LA MISSION MONTET : ÉTUDES ACTUELLES ET PERSPECTIVES
par M. Patrice LE GUILLOUX

Membre associé de l’Équipe d’Accueil 4519 de l’École pratique des hautes études (Sciences religieuses, Centre Wl. Golénischeff)
Membre de la Mission française des fouilles de Tanis
Directeur de l’Association d’égyptologie Imhotep

La mission archéologique dirigée par Pierre Montet (1885-1966) a oeuvré sur le site de Tanis entre 1928 et 1956. Les nombreuses archives laissées par les membres de la mission sont aujourd’hui dispersées entre plusieurs institutions et personnes privées, mais la majeure partie est conservée au Centre Wladimir Golénischeff à Paris (EPHE, Section des Sciences religieuses). Depuis 2014, un vaste programme de vérification et de numérisation de ce fonds a été lancé, à l’initiative et sous la direction de François Leclère, en vue d’assurer un archivage numérique pérenne de cette colossale documentation, regroupant plusieurs milliers de négatifs et tirages photographiques, plans, dessins, fiches, journaux de fouilles, etc. Le travail effectué depuis deux ans, ainsi que les résultats déjà obtenus - parfois surprenants - et les perspectives offertes par ce véritable trésor documentaire seront présentés.
Patrice Le Guilloux, diplômé de l’École pratique des hautes études (Sciences religieuses), a participé à plusieurs campagnes archéologiques de la Mission française des fouilles de Tanis. Après avoir enseigné l’égyptologie à l’École du Louvre (1991-1998) et à l’Université de Nantes (1998-2012), il est actuellement membre associé de l’Équipe d’Accueil 4519 de l’EPHE, chargé de la numérisation des archives de la Mission Montet conservées au Centre Wladimir Golénischeff et directeur de l’Association d’égyptologie Imhotep.


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50 ANS DE FOUILLES PAR LA MISSION ARCHÉOLOGIQUE FRANÇAISE DE SAQQÂRA. BILAN ET PERSPECTIVES
par M. Philippe COLLOMBERT

Professeur à l’Université de Genève
Directeur de la Mission archéologique française de Saqqâra
(29 avril 2015)

La Mission archéologique française de Saqqâra déploie ses activités dans la nécropole memphite depuis maintenant 50 ans. Cette conférence sera l'occasion de dresser un panorama complet et vivant de nos travaux, depuis l'étude des Textes des Pyramides jusqu'aux fouilles de la nécropole du roi Pépy Ier (vers 2350 av. J.-C.), avec la découverte des pyramides de ses épouses. Cette conférence permettra aussi de présenter aux auditeurs les résultats de nos derniers travaux.
Philippe Collombert est titulaire de la chaire d'égyptologie de l'Université de Genève et directeur de la Mission archéologique française de Saqqâra. Ses recherches archéologiques portent sur la nécropole du roi Pépy Ier. Ses autres thèmes de recherche principaux sont liés à la langue égyptienne et à la géographie.


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L’ART RHÉTORIQUE EN ÉGYPTE ANCIENNE
par M. Laurent COULON

Chercheur au CNRS, Université de Lyon, HiSoMA
(17 janvier 2015)

La fascination qu'exerce l'écriture hiéroglyphique sur les civilisations occidentales depuis l'Antiquité a contribué à rejeter dans l'ombre l'art de la parole que les Égyptiens avaient développé. La rhétorique, distincte de la magie mais ne s'en affranchissant pas totalement, avait acquis un rôle central dans la société égyptienne : conçue comme l'arme absolue que le pharaon lui-même devait maîtriser, elle régissait aussi les rapports de ses sujets entre eux, se déployait dans les cérémonies de cour et contribuait à définir l'idéal du parfait courtisan. Cette domination de l'éloquence se reflète dans la littérature à partir du Moyen Empire, comme en témoignent le célèbre conte du « Paysan éloquent » et, un peu plus tard, celui de « Vérité et Mensonge ». Elle est illustrée aussi, dès la fin de l'Ancien Empire, par les inscriptions “autobiographiques” des tombes ou la littérature funéraire. Un parcours à travers les témoignages les plus représentatifs de la rhétorique égyptienne permettra d'en dégager certains grands principes et les procédés les plus courants.
Laurent Coulon est égyptologue et chercheur au CNRS, au sein du laboratoire Histoire et Sources du Monde Antique (HiSoMA) de la Maison de l'Orient et de la Méditerranée à Lyon. L'un de ses thèmes de recherche principaux concerne l'histoire de la religion égyptienne à travers l'étude du développement du culte d'Osiris au Ier millénaire avant Jésus-Christ. Il s'appuie pour cela sur les travaux archéologiques et épigraphiques qu'il mène depuis 1993 sur les édifices osiriens de Karnak et dans d'autres sites mais aussi sur l'étude de corpus prosopographiques, notamment celui des prêtres d'Osiris de Karnak.


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LA CACHETTE DE KARNAK... 110 ANS APRÈS SA DÉCOUVERTE.
RECHERCHES HISTORIOGRAPHIQUES ET ÉPIGRAPHIQUES EN COURS
par M. Laurent COULON

Chercheur au CNRS, Université de Lyon, HiSoMA
(24 mai 2014)

De 1903 à 1907, plus de 700 statues et 17000 bronzes furent mis au jour par G.  Legrain dans la cour du VIIe pylône à Karnak, dès lors surnommée «  Cour de la Cachette  ». En dehors d’un certain nombre d’effigies royales de toutes époques, les statues découvertes appartenaient généralement à des prêtres qui officièrent à Karnak du Nouvel Empire jusqu’à la fin de l’époque ptolémaïque. En cela, la «  Cachette  » est une mine de renseignements sur le clergé et l’évolution des cultes dans la région thébaine. En 2009, une équipe de chercheurs a lancé, sous l'égide de l'IFAO et du Conseil suprême des antiquités de l'Égypte, la base « Cachette de Karnak » (www.ifao.egnet.net/bases/cachette) qui a pour but de regrouper la documentation existante sur les monuments issus de cette découverte et de dresser pour chacun une fiche comprenant l’ensemble des données muséographiques, prosopographiques, iconographiques et épigraphiques associées. Le travail se prolonge maintenant à travers l'élaboration d'un corpus électronique des inscriptions présentes sur les statues. Outre la base de données, les travaux menés ont apporté quantité de nouvelles informations sur la Cachette de trois points de vue : tout d'abord, sur la Cachette en elle-même en tant que fait archéologique (pourquoi, par qui a-t-elle été créée et quel est son contenu réel), puis sur l'histoire de sa découverte par G. Legrain, et enfin sur certains objets jusqu'ici peu connus ou totalement inédits, dont certains apportent des informations essentielles sur l'histoire de Karnak.


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GUSTAVE JÉQUIER (1868-1946), PIONNIER DE L'ÉGYPTOLOGIE HELVÉTIQUE.
UN ÉGYPTOLOGUE AU MUSÉE D'ETHNOGRAPHIE DE NEUCHÂTEL
par Mme Isadora ROGGER

Conservatrice adjointe au Département des Antiquités égyptiennes du Musée d’ethnographie de Neuchâtel
(29 mars 2014)

La présence de la collection d'antiquités égyptiennes au Musée d'ethnographie de Neuchâtel (MEN) est étroitement liée à l'un des pionniers de l'égyptologie helvétique : Gustave Jéquier (1868-1946). Après avoir étudié l'égyptologie auprès d'Adolf Erman à Berlin, puis avec Gaston Maspero à Paris, Jéquier participe à l'élaboration du catalogue des monuments et inscriptions de l’Egypte antique sous la direction de Jacques de Morgan. Premier attaché étranger de l'Institut Français d'archéologie orientale (IFAO), Jéquier collabore avec les chercheurs sur les fouilles de Licht, Tell el-Amarna, Dahchour, et Nagada. Il fouille en Perse à Suse avec Jacques de Morgan, puis de retour en Suisse il se consacre entièrement à l’égyptologie qu'il enseigne à l'Université de Neuchâtel. A l'âge de 56 ans, sous l’égide du Service des Antiquités de l’Egypte (SAE), il sera en charge d'un chantier de fouilles à Saqqara sud afin de dégager la pyramide de Pepi II ainsi que ses environs. Une grande partie ses archives scientifiques est également conservée au Musée d'ethnographie. Elle apporte un éclairage sur l'élaboration de la collection d'antiquités égyptiennes, sur les travaux scientifiques et la place importante qu'a tenue Gustave Jéquier dans les milieux scientifiques de son époque.
Isadora Rogger est égyptologue et conservatrice adjointe au Musée d'ethnographie de Neuchâtel (Suisse). Elle est responsable des collections d'antiquités égyptiennes ainsi que du fonds d'archives de Gustave Jéquier. Commissaire adjointe et co-auteure du catalogue de l'exposition Fleurs des Pharaons au Laténium (Hauterive – Neuchâtel), elle consacre actuellement sa thèse de doctorat à l'Université de Genève sous la direction du Prof. Philippe Collombert à l'étude des documents scientifiques et privés de l'égyptologue neuchâtelois Gustave Jéquier.

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AMENHOTEP ET LE VIZIR. NOUVELLES DÉCOUVERTES DANS LA NÉCROPOLE THÉBAINE
par M. Laurent BAVAY

Directeur de la Mission archéologique belge dans la Nécropole Thébaine
(7 décembre 2013)

En 2009, la mission archéologique conjointe de l’Université libre de Bruxelles et de l’Université de Liège découvrait, sur la colline de Cheikh Abd el-Gourna, la tombe perdue du substitut du chancelier Amenhotep. La fouille du monument se poursuit au fil des campagnes annuelles et révèle l’histoire complexe de la tombe, depuis sa réalisation sous le règne de Thoutmosis III jusqu’à nos jours. Largement relayée dans les médias, la découverte récente d’une pyramide en briques construite dans la cour de la tombe pour un vizir nommé Khay apporte, en particulier, un éclairage nouveau sur l’organisation de la nécropole thébaine à l’époque ramesside. La conférence a proposé un bilan de ces recherches et de ses principaux résultats.
Laurent Bavay est titulaire de la Chaire d’archéologie égyptienne et directeur du CReA-Patrimoine, centre qui fédère l’ensemble des programmes de recherche archéologique menés à l’Université libre de Bruxelles. Ses recherches portent sur la nécropole thébaine, où il dirige la mission archéologique belge dans les tombes de Sennefer TT 96, d’Aménémopé TT 29 et d’Amenhotep TT C3.

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LES DIVINES ADORATRICES DE LA XXVIe DYNASTIEÀ KARNAK.
CHAPELLES ET PALAIS SAÏTES AU NORD DU TEMPLE D'AMON
par M. Laurent COULON

Chercheur au CNRS, Université de Lyon, HiSoMA
(11 juin 2013)

Pendant toute la première moitié du Ier millénaire avant J.-C., l'importance des « Divines Adoratrices », ces princesses royales occupant à Thèbes le rôle de grandes prêtresses d'Amon, n'a cessé de s'affirmer. Durant la XXVIe dynastie, deux Divines Adoratrices, Nitocris et Ankhnesneferibrê, vont incarner le pouvoir saïte dans le fief d'Amon de Karnak et consolider cette fonction d'épouse divine déjà rendue prééminente par les princesses libyennes et éthiopiennes qui les avaient précédées. Les édifices qu'elles ont construits à Karnak se situent en majorité dans le secteur septentrional du temple d'Amon et dans le domaine de Karnak-nord. Les vestiges les mieux conservés sont ceux des chapelles osiriennes situées le long de la « voie de Ptah » sous les règnes d'Amasis et de Psammétique III. Les fouilles menées depuis 2000 sous l'égide de l'IFAO et du CFEETK ont permis d'en éclairer le fonctionnement et la théologie, révélant qu'y étaient transposés les cultes et processions d'Abydos. Mais le fait que ce secteur du temple a été privilégié pour l'implantation de ces chapelles ne peut être expliqué qu'en prenant en compte l'existence, au nord-ouest du temple d'Amon, d'un véritable « quartier des Divines Adoratrices » de grande ampleur, désormais presque entièrement disparu sous le village moderne de Naga Malgata. Grâce à des documents d'archives, il est possible de reconstituer partiellement le plan des édifices de ce secteur, comparables pour certains à des résidences palatiales, et d'en déterminer le rôle central dans le fonctionnement de l'institution et des cultes dirigés par les Divines Adoratrices saïtes jusqu'à la conquête perse de 525 av. J.-C.

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TANIS. RECHERCHES ET DÉCOUVERTES RÉCENTES DANS LA THÈBES DU NORD
par M. Philippe BRISSAUD

Directeur de la Mission Française des Fouilles de Tanis
(26 mars 2011)
DANS LE CADRE DU PARTENARIAT UNISSANT NOS DEUX ASSOCIATIONS,
L'INTÉGRALITÉ DES BÉNÉFICES DE CETTE CONFÉRENCE A ÉTÉ REVERSÉE À LA

SOCIÉTÉ FRANÇAISE DES FOUILLES DE TANIS
AFIN D'AIDER LA RECHERCHE ARCHÉOLOGIQUE SUR LE TERRAIN

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LE DOMAINE D'AMON ET DE MOUT À TANIS. RECHERCHES ET DÉCOUVERTES RÉCENTES
par M. Philippe BRISSAUD

Directeur de la Mission Française des Fouilles de Tanis
(7 avril 2010)
DANS LE CADRE DU PARTENARIAT UNISSANT NOS DEUX ASSOCIATIONS,
L'INTÉGRALITÉ DES BÉNÉFICES DE CETTE CONFÉRENCE A ÉTÉ REVERSÉE À LA

SOCIÉTÉ FRANÇAISE DES FOUILLES DE TANIS
AFIN D'AIDER LA RECHERCHE ARCHÉOLOGIQUE SUR LE TERRAIN
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